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L'EST RÉPUBLICAIN

Article d'Arnaud Castagné

Exposition : les dernières heures de la Rhodiacéta au Musée du Temps
Au fil des années, le Musée du Temps a constitué un important fonds « Rhodiacéta » constitué d’objets et de documents venant de l’usine des Prés-de-Vaux. Une collection qui continue de s’étoffer : le musée a en effet acquis onze œuvres de l’artiste Marion Chombart de Lauwe qui a dessiné ce vaste ensemble au moment de sa démolition.

Marion Chombart de Lauwe et la plaque gravée qu’elle compte offrir au Musée du Temps. .

Le Musée du Temps, musée d’histoire, conserve une importante collection d’objets et de documents issus de la Rhodiacéta, qui fut l’une des plus importantes filatures de textile synthétique de France, employant plus de 3 000 personnes dans les années 60 mais qui a cessé son activité au début des années 80. Ce fonds s’est récemment enrichi de onze œuvres contemporaines. Celles de l’artiste Marion Chombart de Lauwe.

La plasticienne, anthropologue de formation, a en effet suivi, pas à pas, les travaux de démolition du site, à partir de 2018. Elle a dessiné à l’encre, délicatement, les bâtiments vides, les traces de l’ancienne activité ouvrière, les murs grignotés par les pelleteuses ou promis à une seconde vie. Soit vingt dessins au total dont elle a tiré 32 autres œuvres : des gravures sur métal. Mais pas n’importe quel métal : Marion Chombart de Lauwe a en effet récupéré celui qui constituait les toboggans de l’usine : un matériau recouvert d’une peinture jaune industrielle.

Des œuvres exposées jusqu’au 16 février

Le Musée du Temps, lui, a acquis dix estampes et une gravure (qui montre l’intérieur de l’ancienne salle de filature du nylon, surnommée la « Cathédrale »). Ce sont ces onze œuvres qui sont exposées jusqu’au 16 février dans le « Cabinet de curiosités », au premier étage du musée. Onze œuvres qu’une trentaine de personnes ont pu découvrir de jeudi, après la fermeture au public, dans le cadre de l’opération « Un verre, une œuvre », nouveau concept proposé par les musées d’Arts et du Temps - tous les mois l’équipe des conservateurs accueille un petit groupe de visiteurs sur inscription, après le travail, de 18 h 30 à 20 h dans un musée fermé, le temps d’une rencontre informelle autour d’une œuvre surprise.

L’occasion, ce jeudi, de discuter avec Marion Chombart de Lauwe. L’artiste qui a découvert Besançon en travaillant sur la Rhodiacéta a consacré des centaines d’heures à ce site, que ce soit pour le dessin ou dans le cadre de rencontres avec les habitants du quartier, les anciens salariés de l’usine, les personnes qui ont travaillé à sa transformation ou encore les ouvriers en train de démolir les bâtiments. Heureuse, dit-elle, de découvrir l’histoire des lieux et de ses luttes. Heureuse, aussi, que le métal des toboggans de l’usine entre dans les collections des Musées de France. « J’aime cette idée : un matériau qui devait partir à la benne et qui devient un trésor ». Elle a d’ailleurs prévu d’offrir une autre plaque au musée : un dessin des anciens toboggans, gravé sur leur propre métal. Tout un symbole.

Infos sur le site du Musée

L'EST RÉPUBLICAIN

Article de Sophie Dougnac

Rhodiacéta : les toboggans de l’usine deviennent œuvres d’art et entrent au musée
La Ville de Besançon vient d’acheter une des sculptures sur plaque métallique de Marion Chombart de Lauwe. L’artiste plasticienne, qui a travaillé pendant des mois sur le chantier de démolition de l’ancienne usine, l’a gravée à partir de ses dessins réalisés sur les lieux et sur le matériel récupéré sur les quais de livraisons. Récit de cette expérience insolite.

Sur le chantier de démolition de la Rhodia, en décembre 2018.

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« Une alchimiste. » C’est ainsi que se définit Marion Chombart de Lauwe. À la différence près qu’elle ne transforme pas le métal en or mais le patrimoine industriel en œuvre d’art. L’une de ses dernières en date, baptisée La Rhodia 5 Instant 4 , vient d’être acquise, pour 10 000 €, par la Ville de Besançon. Cette sculpture sur métal, de 60 cm sur 90 cm, est conservée dans les réserves de Port-Cîteaux, comme l’explique Aline Chassagne, l’adjointe à la Culture : le public devrait cependant pouvoir l’admirer prochainement au musée du Temps.

Des liens et des lieux
Une joie sinon une consécration pour la plasticienne, qui note, qu’avec cette acquisition, sa création entre dans les collections des Musées de France. « Cela lui confère un statut de trésor national. J’aime ce symbole : un objet voué au rebut et qui représente un patrimoine industriel révolu devient un trésor ». Car non seulement, l’œuvre, gravée sur métal à la découpeuse laser à partir d’un dessin original à l’encre, est très belle mais elle a une histoire.
Fin 2018, Marion Chombart de Lauwe, qui mène un projet au long cours dans toute la France, Dernières heures des bâtiments, autour de la métamorphose des territoires, arrive, par le biais d’une amie comédienne, à Besançon. L'artiste, qui a par ailleurs planché sur une usine de chauffage urbain dans la capitale ou encore une ancienne fabrique de glace à Nantes, se passionne pour le site de la Rhodiacéta qui vit alors ses dernières démolitions.
Appareil photo en bandoulière, carnet de croquis en main, l’artiste entre sur le chantier, rencontre les ouvriers, les anciens salariés, les mémoires de la ville. Recueille les paroles, les images, et réalise, in situ, vingt dessins à l’encre de Chine. Elle récupère également « du matériel ».
En l’occurrence, des parties métalliques des toboggans de livraison, ceux qui servaient à acheminer les cartons de bobines et de fils de l’usine textile vers le départ.
Sur ces plaques découpées, «un revêtement industriel solide» qu’elle patine à sa fantaisie, Marion Chombart de Lauwe va donc graver ses dessins : 33 œuvres voient le jour. L’achat de la Ville de Besançon fait partie de cette série. Il représente le lieu dénommé «La cathédrale», vaste entrepôt alors mis à nu. Ou comment des couches sédimentaires de temps s’inscrivent, pour toujours, dans le métal…

L’œuvre achetée par la Ville. Crédit MCdL

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Un don dans les tuyaux
Influencée par le film de Chris Marker, tourné sur place lors de la grève de 1967, À bientôt j’espère et le groupe Medvedkine, la plasticienne a adoré mettre en avant de manière si originale la mémoire ouvrière, qui est aussi celle du territoire, «j’ai eu un gros coup de cœur», confie-t-elle. «les gens étaient hyper gentils, disponibles pour parler et partager. Quant à la municipalité, elle est particulièrement généreuse (elle a financé les dessins), ouverte aux propositions artistiques et culturelles.»

Pour les remercier tous, Marion Chombart de Lauwe envisage ainsi de faire don d’une autre des sculptures, qu’elle continue à travailler dans son atelier de Saint-Denis : celle représentant les fameux toboggans. Gravée donc sur eux-mêmes ! Vertigineuse mise en abyme… Le rêve ultime de l’artiste ? Que la série La Rhodia soit exposée temporairement, mais dans son intégralité, à Besançon à l’occasion d’une grande célébration. Chiche !

L'article en ligne

« Je me sens comme une archéologue du futur. » Photo d’archives Arnaud Castagné

Y'A QUI AU 6B ?

INTERVIEW A L'ATELIER

Y'a qui au 6b ? Plongez dans l'univers des résident•es à travers une visite de leur atelier !

Marion Chombart de Lauwe - Artiste pluridisciplinaire

Formée au théâtre et à l’anthropologie, sa pratique permanente du dessin et des arts visuels l'engage sur de nombreuses créations plastiques. En 2010, elle commence la gravure. Elle se consacre à des travaux artistiques au long cours sur la transformation et ses manifestations en œuvre dans nos environnements urbains. La notion de paysage est centrale. En dessinant des lieux en métamorphose, elle récupère des matériaux sur le terrain, qu’elle détourne pour y graver un récit universel. À l’aide de dessin de métal, de pochoir, de gravure, de peinture, de dessins animés éphémères… elle assemble des bouts de réel et d’imaginaire, d'espace et de mémoire advenue, passeuse et passagère de mondes insaisissables et laissés comme tels.

Projets mentionnés / à venir :

• Fresque textile collective avec Pauline Angotti et plus de 140 participants, exposition à venir au Musée d'archéologie de Louvres en septembre 2024
• Illustration pour l'appel à projets de Plaine commune à l'occasion des J.-O.

Montage : Émilie Souques

Vidéo sur Instagram
Vidéo sur You tube

OUEST-FRANCE

Article de Jean-Christophe Doubrof

Marion Chombart de Lauwe au Phare boréal

Avec ses œuvres où paysages urbains et naturels soulignent la situation éphémère de l’être humain, l’artiste interpelle.

Loin des routes larges, le titre de l'exposition de Marion Chombart de Lauwe peut intriguer. Mais dès une première découverte de ses œuvres, on comprend l’importance des espaces où l'être humain semble ne plus exister, ou "à peine", caché, minuscule ou suggéré par des abris éphémères comme ces tentes igloo des Sans Domiciles Fixes posés dans une urbanité qui se délite: "Mon exposition correspond à plusieurs recherches qui toutes interrogent des lieux parfois très concrets parfois imaginaires, où l'humain qui œuvre entre les chemins tracés et définis, se demande autrement ce qu'il est." explique Marion.

Le processus d’une vie soumise à la matière

Ainsi le visiteur, en observant son travail est confronté parfois à la transformation du paysage urbain, parfois au chaos industriel ou naturel et toujours "au vide qu'il faut habiter, au vide qui permet le mouvement, le processus d'une vie soumise à la matière mais aussi muée par des intentions".
"Loin des routes larges", comme loin des voies imposées tant du réel que de l'imaginaire est une référence à l'écrivain Murakami. Comme nombre d'artistes japonais, il s'inscrit dans cette évocation d'une nature et même d'un cosmos où l'être n'est pas grand-chose mais... sait qu'il n'est pas grand-chose. Voilà l'un des paradoxes que met en évidence l’exposition de Marion Chombart de Lauwe.

Jusqu’au 28 mai, exposition visible à la galerie du Phare Boréal, rue du village neuf à la Chaume. Un afterwork est organisé le jeudi 27 avril à 18h30 en partenariat avec la cave Bulle Blanc Rouge.

Crédit ph ©ouest france

THE ART CYCLE

ENTRETIEN

La semaine dernière, The Art Cycle a rencontré l’artiste plasticienne Marion Chombart de Lauwe, qui nous a ouvert les portes de son univers, entre dessin, gravure, peinture et théâtre

Marion Chombart de Lauwe, l’art pour se souvenir

Lisez l'article complet sur le site de The Art Cycle

LES ÉDITIONS TERRAIN VAGUE

SÉRIGRAPHIES

Les Éditions Terrain Vague présentent Traversées par Marion Chombart de Lauwe

D'un bout à l'autre d'une échelle imaginaire, entre le lointain, l'hypothétique, l'infime et les mouvements du temps ; ces traversées sont habitées par un élan de franchissement.
Vital. Sauvage.

Édition de 6 x 30 affiches au format 40 cm sur 50 cm numérotées et signées, tamponnées au dos en sérigraphie deux couleurs sur papier Rives naturel 270 gr.
Les 10 premières séries sont contenues dans une pochette noire imprimée en chrome et façonnée avec soins. Chaque portfolio contient les séries allant de 1 à 10 (tirage de tête).
Numérotés et tamponnés.

Commandez en ligne aux Éditions Terrain Vague

6B PORTES OUVERTES

REPORTAGE VIDEO

Vidéo réalisée par Doryane Prompsy, à l'occasion des Portes Ouvertes 2023.

Installé dans une friche industrielle à Saint-Denis, Le 6b est un lieu de création et de diffusion unique en son genre en Île-de-France, qui accueille un écosystème créatif riche de plus de 250 structures et artistes résident·es.

Vidéo à visionner PORTES OUVERTES 6b 2023

Réalisation : Doryane Prompsy

GALERIE LE LIEU

Portrait d'artistes

Découvrez les Odysséens, un projet de résidence réalisé par Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chaloux.
Ce projet est présenté en deux parties au Lieu (partie I) et à la Galerie du Faouëdic (partie II) dans le cadre des 24e Rencontres Photographiques du Pays de Lorient.

Vidéo à visionner www.galerielelieu.com/lesodysseens

Réalisation : Léonie Pondevie

RADIO BALISES

Portraits radiophoniques

Radio balises qui a accompagné le projet des Odysséens tout au long de sa réalisation, passera sur ses ondes 13 portraits radiophoniques des Odysséens durant toutes la durée des 24e Rencontres Photographiques.

Vous pouvez entendre en ligne, les voix et odyssées de Milad, Aboubacar, Nibal, Shahab, Mozhdeh, Najib, Momo, Marie, Mady, Faeza, Ergita, Brahiman, Boubakar.

Ces entretiens ont été monté à partir des récits collectés par Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux durant leurs résidences de création à Lorient.

radiobalises.com/artists/les-odysseens/

OUEST-FRANCE

Article de Pierre Wadoux

Les Odysséens, l’urgence du rêve face à l’exil

Sous l’appellation, les œuvres de trois artistes : Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux. Leur univers photographique et vidéo est à découvrir à la galerie du Faouëdic et au Lieu.

La Fabrique des Rêves est une boîte collective qui sert d’écrin aux rêves de vie récoltés auprès des Odysséens. À partir du récit de chacun, les artistes et les Odysséens ont échafaudé une scénographie d’images imprimées et projetées.

Une fabrique de rêves mis en boîte. L’idée a fait son chemin lors d’une résidence artistique et documentaire menée en terre lorientaise au printemps 2021. Elle raconte, à sa manière, la vie semée d’écueils des Odysséens : « des mineurs isolés, des réfugiés, des sans papiers, des exilés, immigrés, émigrés, demandeurs d’asile, étrangers… Autant de notions plombées par un contexte sociétal qui nous éloigne des réalités ». Le constat d’Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux est aujourd’hui exposé sur les murs et dans les espaces de la galerie du Faouëdic et du Lieu. L’une des expos phare des 24e Rencontres photographiques du pays de Lorient (jusqu’au 12 décembre).

« Très vite dans le vif du sujet »

Ces trois-là, s’ils s’assemblent en une expo collective, ont tous des parcours atypiques. Antoine Vincens de Tapol a, comme thème de prédilection, celui de prendre pour objet la vie des adolescents avec cette question sous-jacente : quelle empreinte le territoire a-t-il sur eux ?
Marion Chombart de Lauwe a, quant à elle, développé son parcours artistique entre le spectacle vivant et les arts visuels. Elle s’approprie également les outils numériques et se consacre à un projet artistique d’envergure autour de l’architecture et de la mémoire des paysages urbains métamorphosés. Baptiste Chauloux, enfin, est directeur artistique, graphiste. Et réalise de nombreuses installations scénographiques, expérimentant de nouvelles formes liant arts numériques et techniques artistiques traditionnelles.
« Nous sommes entrés très vite dans le vif du sujet en rencontrant ces Odysséens, grâce aux associations d’entraide du pays de Lorient, explique le trio. Ce projet artistique, naturellement ancré dans le territoire, a pour but de rassembler des hommes et femmes de tous âges, d’horizons géographiques très divers. Tous ont aussi des parcours de vie différents, ont vécu des traumatismes ».

« Pas des faiseurs de rêves »

De ces rencontres, est née la Fabrique des Rêves. Une installation collective, pluridisciplinaire, déclinant le parcours de vie de 13 femmes et hommes. Dont Marion, Antoine et Baptiste ont brossé le portrait en photo, en écoutes sonores et en vidéo. « Il nous fallait poser des mots sur des espoirs d’avenir, souffle Antoine. Nous ne sommes pas, nous-mêmes, des faiseurs de rêves. Juste des interprètes, des transmetteurs ». « Nous voulions, glisse Marion, aborder la thématique de l’exil en imaginant un avenir, en parlant aussi d’intériorité, hors des discours victimisant, en utilisant un vocabulaire poétique ». « Il nous importait, analyse Baptiste, de délivrer un récit incarné, singulier, à la fois documentaire et onirique ». Un pari ambitieux. Fort et humain.

Les Odysséens. Exposition de Marion Chombart de Lauwe, Antoine Vincens de Tapol et Baptiste Chauloux dans le cadre des 24e Rencontres Photographiques. À la galerie du Faouëdic ces samedi et dimanche de 14 h à 19 h et à la galerie Le Lieu de 15 h à 18 h. Entrée libre.

Lire l'article publié le 15 octobre 2021 sur le site de Ouest-France

LA QUOTIDIENNE

Émission sur Radio Balises

Jusqu’au 12 décembre 2021, la galerie Le Lieu organise ses 24e Rencontres Photographiques de Lorient. 11 artistes pour 7 lieux d’exposition. La Quotidienne reçoie Emilie Teulon, commissaire d’exposition.

Parmi les projets artistiques exposés, Les Odysséens. Radio Balises reçoie en direct Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Mozhdeh (une des Odysséenne du projet).

Suite à une résidence réalisée à Lorient durant plusieurs mois, Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux réalisent deux boîtes à rêves que l’on retrouve à la galerie du Faouëdic ainsi qu’à la galerie Le Lieu. La Fabrique des Rêves est une boîte collective qui sert d’écrin aux rêves de vie récoltés auprès des Odysséens : «Mineurs isolés, réfugiés, sans papiers, exilés, immigrés, émigrés, demandeurs d’asile, étrangers…»
À partir du récit de chacun, les artistes et les Odysséens ont échafaudé une scénographie d’images imprimées et projetées.

Bonne écoute !

RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES

Article de Ouest-France

Quand la photographie cultive l’art de la dérive…

Les 24es Rencontres photographiques du pays de Lorient commencent ce samedi 9 octobre 2021. Avec onze artistes invités, sept lieux d’exposition et une thématique : Dérives. Jusqu’au 12 décembre 2021.

Comme en navigation, une dérive ça se calcule, ça se maîtrise. Ou pas. Dérives… Voilà donc la thématique choisit cette année par l’équipe du Lieu, ancré au Péristyle, et des 24es Rencontres photographiques dont le coup d’envoi est donné ce samedi 9 octobre 2021, dans plusieurs espaces d’exposition du pays de Lorient (Morbihan) : le Lieu, la galerie du Faouëdic, l’École supérieure d’art, le Grand Théâtre, la médiathèque à Lorient, la galerie Tal-Coat à Hennebont et la galerie La Rotonde à Lanester.

Sept lieux pour accueillir, jusqu’au 12 décembre, une escouade de onze artistes, venus d’univers et d’horizons différents. Tous choisis pour leur créativité et leur capacité à adopter l’art de la dérive, par Émilie Teulon, commissaire et chef d’orchestre de ces 24es Rencontres. « Cette idée de dérives est venue lors du confinement, glisse Émilie Teulon. Nous étions tous isolés, bloqués… Nos esprits sont parfois partis à la dérive. Cette situation m’a donné l’idée de cette thématique. Pourquoi ne pas tenter de traiter ce thème, au sens propre comme au figuré, par la photographie ? »

Du sens et du décalage

L’idée a vite séduit les artistes engagés au fil de l’eau dans ces nouvelles Rencontres, prompts à sortir des cadres établis, rompus à élargir le champ de la vision tout autant qu’à l’art du décalage. La plupart ont adapté leurs précédents travaux, d’autres ont résolument imaginé, à l’instar de la création Les Odysséens (Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux) présentée à la Galerie du Faouëdic.

« Nous avions envie d’exprimer des rêves de vie en photo, peinture ou vidéo et sur la base de témoignages de personnes exilées, réfugiées, de mineurs isolés, ici à Lorient », racontent les artistes. À la galerie du Faouëdic, leur Fabrique des rêves s’apparente à un écrin collectif dédié à la collecte des rêves et espoirs récoltés, « des mots qui ont un vrai sens ». Une création imaginée sur un temps resserré, le temps d’une résidence.

Qu’il s’agisse de Shinji Nagabe, Leslie Moquin, Marilia Destot, Léa Habourdin, Gilbert Garcin, Eric Vassal, Elsa Leydier ou de Christophe Beauregard, tous le disent et le démontrent à l’envi, l’image aime aussi sortir du cadre pour s’offrir de nouveaux visages et convier à de nouveaux voyages…

24es Rencontres photographiques du pays de Lorient. Jusqu’au 12 décembre 2021. Lieux et horaires complets des expositions, des ateliers sur www.galerielelieu.com Renseignements au 02 97 21 18 02.

Lire l'article de Pierre Wadoux, publié le 08 octobre 2021 sur le site de Ouest-France

JOURNAL OUEST FRANCE

ARTICLE DU 28 MARS 2021

Lorient. Des boîtes à rêves avec les exilés.

Après avoir œuvré avec les écoles de Keryado et Bois-du-Château, à Lorient (Morbihan), en 2016 et 2017,
Antoine Vincens de Tapol, Baptiste Chauloux et Marion Chombart de Lauwe montent un projet avec les « Odysséens ». Les artistes préparent deux créations collectives, exposées à Lorient à l’automne 2021.

Depuis six années et les nombreux exils de 2015, le terme migrant sert à désigner ces personnes quittant des pays d’Afrique ou d’Asie, fuyant les guerres, menaces politiques et autres désastres, cherchant en Europe une terre d’accueil. « Odysséens », préfèrent dire Baptiste Chauloux, Antoine Vincens de Tapol et Marion Chombart de Lauwe. Les trois artistes se sont engagés, depuis 2018, dans des réflexions à propos d’une création collective les associant à ces exilés. Le projet consiste à concevoir deux « boîtes à rêves », suivant le modèle de celles réalisées avec des écoliers de Keryado et Bois-du-Château, à Lorient, en 2016 et 2017 et, plus récemment, avec des détenus de Plœmeur (Morbihan).

Photos, vidéos, dessins et sons

Ces deux structures, mesurant deux mètres de hauteur pour trois de large, comporteront des photographies, dessins, vidéos et images en tous genres et porteront les rêves de huit exilés chacune. Des enregistrements sonores pourraient aussi être diffusés. Leur conception commencera dans les prochains mois, après la rencontre entre les artistes et les personnes concernées. Au bout du travail, les galeries du Lieu et du Faouëdic exposeront, entre octobre et décembre 2021, ces deux œuvres.

Cette initiative reçoit le soutien de la Ville, de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Bretagne, du réseau Diagonal et des deux galeries. « Nous défendons complètement ce projet », assure Marie-Béatrice Le Berrigaud, directrice du Lieu.

Les artistes ont initié, il y a un mois, une campagne de financement participatif sur internet afin de payer leur création. Demandant aux intéressés 6 000 €, le trio s’approche des 2 500 € déjà récoltés.

Site du financement participatif : bit.ly/odysseens

Antoine Vincens de Tapol et Baptiste Chauloux entourent Marie-Béatrice Le Berrigaud, directrice de la galerie artistique Le Lieu, à Lorient (Morbihan) © Ouest France

FRANCE GUYANE

Article de Samuel Zralos

Un article de Samuel Zralos en ligne sur le site de France Guyane

Marion Chombart de Lauwe grave la ville en chantiers

En résidence au camp de la transportation du 23 novembre au 17 décembre, l'artiste en sort un regard sur la capitale de l'Ouest, au travers d’œuvres exposées à partir du 11 décembre.
Entre outils manuels et numériques, le cœur de Marion Chombart de Lauwe balance. Dessinatrice et graveuse, la quadragénaire de la région parisienne aime « tester des méthodes différentes » en fonction des matériaux qu'elle emploie. Avec toujours une méthode à sa création : d'abord des dessins préparatoires qui serviront en général de matrices, puis la gravure sur des matériaux recyclés, en lien avec son sujet.

Dans le détail, celle qui « court partout », entre terrain, découpeuse laser du fablab et atelier scanne ses dessins, les nettoie à l'ordinateur, puis choisit les matériaux qu'elle va utiliser, à l'aide de simulations informatiques. Puis vient le temps de la découpeuse laser ou de la brulure du dessin en surface. Enfin, l’œuvre est polissée, pour être prête à s'exposer au grand public.

A Saint-Laurent, cette femme pleine d'énergie a récupéré pièces de bois ou de métal de l'époque du bagne - notamment grâce à Pascal Estrela, du service de restauration de la ville - pour y consigner l'évolution bien contemporaine de la cité. « Je travaille sur les mutations, les transformations urbains et sociales », explique-t-elle.

La plupart du temps, elles s'intéresse aux chantiers, mais « là, la ville elle même est chantier ». Alors l'artiste a choisi de porter son regard sur la commune dans son ensemble, des travaux au village chinois, « où l'on voit apparaître l'ancien » jusqu'au projet novateur de village autogéré en développement à Prospérité, sur la RN1. Dans un hommage au passé de la ville qui l'accueille et parce qu'elle « aime bien travailler sur les objets qu'on ne voit pas », elle s'est également lancée dans la représentation « d'objets invisibles » datant du bagne, comme la sculpture priapique d'un moine, conservée dans les réserves du Ciap.

Exposition vendredi

Le résultat sera visible à partir de vendredi 11 décembre à 18h30 et jusqu'au dimanche, à la case 1 du camp de la transportation. Une exposition également sonore, l'artiste en visite ayant emmené dans ses bagages son compagnon, Arthur de Bary, ingénieur du son chargé de la spatialisation sonore de l'espace.

Déjà venue à Saint-Laurent six semaines pour une résidence en 2017 avec une compagnie de théâtre, les cueilleurs de brumes, Marion Chombart de Lauwe n'en est pas encore repartie qu'elle confie avoir déjà « envie d'y revenir et de faire un nouveau projet ».

GUYANE PREMIÈRE

Journal télévisé du 14 décembre

Un reportage de Guyane 1ère diffusé dans le JT du 14 décembre dernier, à partir de la minute 20'30, sur la restitution de Marion Chombart de Lauwe. Après deux mois de de résidence artistique au sein du Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP) au Camp de la Transportation de Saint-Laurent du Maroni, l'artiste présente ses œuvres dans un espace scénographié pour l'évènement. Ses travaux sont accompagnés de la création sonore et vidéo d'Arthur de Bary.

JT du 14/10/2020, minute 20'30, durée : 3 min

CENTRE D'INTERPRÉTATION DE L'ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Interview vidéo

Capsule vidéo réalisée par 5° Nord Productions et l'Atelier Vidéo et Multimédia pour la Ville de Saint-Laurent du Maroni sur la résidence d'artiste de Marion Chombart de Lauwe, accueillie d'octobre à décembre 2020 au Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine.

Reportage de 7 minutes

ÉDITIONS TERRAIN VAGUE

COFFRET DE SÉRIGRAPHIE

Voici une série de vingt instants qui suivent la disparition de l'ancienne usine de la Rhodiacéta à Besançon, nommée plus familièrement La Rhodia. Ces dessins qui témoignent d'un temps de basculement vers un devenir autre, sont un trait d'union où l'on voit apparaitre les couches sédimentaires d'une Histoire à multiples facettes.
Celle de La Rhodia est dense, elle porte la marque des époques qu'elle a pu traverser : le temps où les paysans devenaient ouvriers, le temps de l'industrie (elle fut la première usine de textile artificiel du monde avant d'être rachetée par le groupe Rhodiacéta), le temps des mouvements ouvriers, sociaux et culturels (symbole des grandes grèves de 1967, elle fut filmée par Chris Marker et verra naître les groupes Medvedkine), le temps de la délocalisation, le temps des friches à l'abandon comme espaces d'expression et d'exploration...
A présent, elle cède la place à un parc, témoin d'une ère où les milieux naturels cherchent leurs communs.
Dans les interstices de la vie passée du lieu, se logent les mille mémoires qui l'ont traversé.

Commandez en ligne aux Éditions Terrain Vague

50 exemplaires / 20 sérigraphies A4
Numérotés et signés / papier Rives 270gr
Certificat d'authenticité signé, numéroté et gaufré
69 € (frais de port inclus)

FRANCE CULTURE

LES NOUVELLES VAGUES DE MARIE RICHEUX

Suivre les lieux à la trace

Invitée à l'émission radiophonique Les nouvelles vagues de Marie Richeux, le mardi 27 septembre 2016 à 14h sur France culture en compagnie de Alexandre Guirkinger, photographe, nous avons abordé le thème de la semaine consacrée aux lieux.

Vous pouvez écouter ou podcaster l'émission sur ce lien :
Les nouvelles vagues - 58 minutes

L'ARCHITECTURE D'AUJOURD'HUI

Article de Fanny Léglise

Article bilingue dans la revue L'Architecture d'Aujourd'hui n°388, pages 102-105 du mois de mars 2012.

Rubrique Inspiration. Dessins de Marion Chombart de Lauwe sur la démolition de l'usine CPCU.

"Marion Chombart de Lauwe, graphiste et illustratrice, s’est emparée du sujet. Entre septembre 2011 et janvier 2012, elle revient régulièrement sur le site pour en faire une série de dessins au trait, que l’on peut feuilleter par ordre chronologique dans un Moleskine accordéon, s’intégrant ainsi dans la «communauté autour de l’usine», qui suit, étape après étape, le démontage de la chaufferie."

Extrait de l'article de Fanny Léglise.

Lire l'article

FRANCE CULTURE

LES CARNETS DE LA CRÉATION D'AUDE LAVIGNE

Marion Chombart de Lauwe, artiste de terrain

Interview avec Aude Lavigne dans Les carnets de la création, le vendredi 7 septembre 2018 à 20h55 sur France culture

Marion Chombart de Lauwe est graveuse, dessinatrice, plasticienne. Son travail consiste à arpenter les lieux en chantier ou voués à disparaître, pour en récupérer des matériaux, afin d’inscrire leurs traces sur ce qu’il reste d’eux. Elle active la mémoire vivante de lieux notamment industriels…

Vous pouvez écouter ou podcaster l'émission sur ce lien (5 minutes) :
Les carnets de la création

FRANCE 3

Journal télévisé

Un reportage de France 3 Franche-Comté diffusé dans le journal télévisé
Première diffusion le 4 juin 2019 puis rediffusion le 17 juin sur l'antenne nationale
En replay sur le site de France info

Art : Marion Chombart de Lauwe immortalise les destructions industrielles

L'artiste Marion Chombart de Lauwe dessine les périodes de transformation, elle a notamment représenté la destruction de l'usine Rhodiaceta (Besançon, Doubs). Pas dans un esprit nostalgique, mais comme témoignage de brefs instants.

L'usine Rhodiaceta (Besançon, Doubs), au moment de sa chute, figée et dessinée pour l'éternité par Marion Chombart de Lauwe. L'artiste est fascinée par ces instants de destruction qui laissent apparaître les structures de l'usine. Elle réalise alors le dessin sur place, mais ramène aussi en atelier des éléments du bâtiment. "Ce ne sont pas des images nostalgiques, figées, du temps passé, c'est vraiment un témoignage bref des instants de transformation", explique-t-elle à propos de ses œuvres.

Prendre place sur les murs

"C'est une manière de parler du vivant, avec la nécessité de faire place, de faire le deuil aussi de certaines choses, et puis c'est le travail de la mémoire", poursuit la dessinatrice. Pour laisser une trace, comme elle l'a fait à Pantin (Seine-Saint-Denis), à La Villette (Paris) ou à Nantes (Loire-Atlantique), l'artiste espère que quelques-unes de ses œuvres pourront prendre place sur les murs témoins d'une époque révolue, à l'usine Rhodiaceta.

BARTKIRA

THE SIMPSONS + AKIRA = BARTKIRA

L'une des dernières planche du project Bartkira — qui met en image la lutte sans merci entre Bart/Kaneda et Milhouse/Tetsuo à travers Néo-Springfield ! — a été peinte en live par le japonais Baki-Baki et la française Marion Chombart de Lauwe lors de l'exposition de Tokyoïte : Bartkira Paris

Rendez-vous à la page 383 du volume 6
Article sur engadget
Article sur Catsuka

REVUE 19

L'IDIOT.E

Du Prince Mychkine à Iggy Pop :
trajectoire d'un idiot...

Après la Rev(u)e 17, voici la Rev(u)e 19, qui, sur le même principe (mais dans un autre format) que son aînée, se propose de réunir des auteur.e.s travaillant le mot et l'image. Elle est toute entière dédiée à l'idiot.e. Alors, réveillez l'Idiot.e qui est en vous ! Rejoignez-les ! Au fait, que s'est-il passé en 19 ?

Participent à la rev(u)e 19 : AK, Alma, Andrea Alonso, Alem Alquier, Anaïs Barrachina, Julien Boutonnier, Fabrice Caravaca, Jean-Marie Champagne, Marion Chombart de Lauwe, Cléa Chopard, Yvan Corbineau, Emmanuel Dubost, Sarah Freynet, Catherine Froment, Gilles G, Claudine Galéa, Marc Graciano, AC Hello, Anne Kawala, Maë Korsgatan, Virginie Laidin, Yves Le pestipon, Sébastien Lespinasse, Jérémie Logeay, Karine Marco, Cérette Meyer, Pédro, Platane 777, Cécile Richard, Arnaud Romet, Laurine Rousselet, Vitalia Samuilova, Gus Sauzay, Roland Shön, Luc Soriano, Frédérique Soumagne, Ana Tot, Pierre J. Truchot, Laura Vazquez, Irène Vekris, Val Zimmerman et quelques anonymes.

Commandez en ligne

17,5 / 23 cm
196 pages
Prix public TTC : 23 €

GUYANE PREMIÈRE

Journal télévisé du 9 octobre

Un reportage de Guyane 1ère diffusé dans le JT du 9 octobre dernier, à partir de la minute 23:30, sur les deux expositions auxquelles Marion Chombart de Lauwe participe au Camp de la Transportation Exposition de dessins, dans le cadre du Festival International du Film Documentaire Amazonie Caraïbes (FIFAC) ainsi qu'au sein du Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP)

https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/emissions/guyane-soir
JT du 9/10/2020, minute 23'30, durée : 3 min

CANAL PANTIN

ARTICLE DE Patricia de Aquino

Réminiscences à venir (pages 28-29)

"Sur des matériaux glanés au cours du chantier de rénovation des magasins généraux, Marion Chombart de Lauwe imprime, au laser, des dessins qu’elle a croqués en arpentant les lieux. Le geste artistique se faufile dans la brèche que constitue la transformation du bâtiment industriel pour saisir transition et mouvement. Souvenir de la bâtisse converti en gravure de la mutation : l’œuvre témoigne de métamorphoses et les engendre, tisse la mémoire de l’avenir."

Extrait de l'article de Patricia de Aquino.

Lire l'article du journal Canal n°237, pages 28-29 du mois d'avril 2015, Rubrique projet artistique.

JOURNAL DU PALAIS

Article de Fréderic Chevalier

Voici l'article de Fréderic Chevalier dans le Journal du Palais, Magazine économique de Dijon

Immortaliser le crépuscule des bâtiments...

Elle est en résidence à Besançon depuis trois semaines, mais vient sur le site de déconstruction de la Rhodia depuis juin dernier. Parisienne, elle s’appelle Marion Chombart de Lauwe. Elle est graveuse, dessinatrice, plasticienne. Son travail consiste à s’approprier les lieux en chantier ou voués à disparaître, pour en récupérer des matériaux, afin d’inscrire leurs traces sur ce qu’il reste d’eux. Baptisé Dernières heures des bâtiments, son projet artistique se veut, selon ses propres mots, « une métaphore de l'apoptose, ce processus biologique par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. Mon travail avec la disparition des bâtiments, c’est la vie qui prend place dans la mort...».
Jusqu’ici, l’artiste a investi quatre lieux : les usines de chauffage urbain à la Villette, les anciens entrepôts de la chambre de commerce à Pantin, l’ancienne fabrique de glace à Nantes, le château de Romainville et aujourd’hui l’usine de textile de la Rhodiacéta. « Une destination que j’ai découverte par hasard, lors d’un concert donné à Notre-Dame des Landes où j’ai retrouvé une amie comédienne qui habite à Besançon. C’est elle qui a évoqué cette déconstruction. Je suis venue une fois pour voir et je suis tombée sous le charme. Sur place j’ai rencontré les gens du Frac, de la maison de l’architecture et du Musée du temps. Tous ont manifesté de l’intérêt pour mon projet, ce qui m’a motivée à me lancer ».
Elle se rend alors sur site, rencontre les anciens ouvriers, prend contact avec les acteurs du chantier, « ce qui facilite une approche de terrain approfondie et une meilleure compréhension du processus de démolition». Puis elle commence à dessiner les différents moments du démontage. «Croquer cette mise à nu des couches de mémoire successives. Tenter de capter le moment de basculement ». Les matériaux métalliques sur lesquels seront gravés les dessins sont récupérés lors de la déconstruction : « la Rhodia se dessinera ainsi sur ses propres restes ». L'étape de gravure se réalise en FabLab à l'aide d'une découpe laser. Enfin, les oeuvres ont vocation à être installées sur ou près du site d’origine.
Pour financer cette ultime étape, Marion Chombart de Lauwe a lancé une campagne de financement participatif sur le site, Helloasso.fr. Si le Musée du temps, et les services communication de la ville lui ont, par ailleurs, déjà commandés des dessins, il lui manque 18.000 euros pour finaliser son projet. Sur la plateforme de crowfunding, l’appel au don débute à 10 euros et offre un certain nombre de contre-parties (reproduction, gravure, original en métal, rencontre avec l’artiste...) plus où moins importantes en fonction de la somme offerte.

Vous pouvez faire un don sur ce lien

BULLES DE CULTURE

Critique

[Critique] « La Forêt des illusions » de Grégory Alexander

Voyage onirique sur la terre des contes créoles et amérindiens, La Forêt des illusions de Grégory Alexander fait souffler un vent de Guyane sur le festival d’Avignon Le Off 2018. L’avis et critique théâtre de Bulles de Culture.

Pour incarner ces créatures sur scène, la chorégraphe Anne Meyer à la peau blanchie revêt différents accessoires et différentes danses. L’univers onirique de la forêt est encore complété par les très belles illustrations de Marion Chombart de Lauwe et par la création musicale envoûtante de Sylvain Santelli…

Lire l'article en entier sur Bulles de culture

LE PARISIEN

Article de Elsa Marnette

Romainville : cette artiste croque les dernières heures des bâtiments

Entre le bâtiment debout et les débris qu'il laisse au sol, il y a ce temps de déconstruction que Marion Chombart de Lauwe souhaite capter. Depuis 2011, cette artiste se plaît à croquer les « dernières heures des bâtiments ».

Elle s'est récemment attelée au château de Romainville. Il n'en reste aujourd'hui plus rien mais avant que la vieille bâtisse ne soit démolie, Marion Chombart de Lauwe s'est installée, carnet en main, pour le dessiner.

Une entreprise qui a duré moins longtemps que prévue, tant le bâtiment était dégradé et s'est effondré comme un château de cartes. Peu importe : « C'est un travail de mémoire sur des moments très courts, fragiles, explique-t-elle. C'est de l'ordre du souvenir reconstitué. »

En plus des croquis, la jeune femme récupère des pièces sur les chantiers et elle y grave ensuite les dessins à la découpe laser. « La découpeuse va brûler le revêtement, cela crée des ambiances. » Et cela donne des pièces uniques qui, à Romainville, pourraient trouver leur place sur le domaine de la future île de loisirs de la Corniche des forts. C'est en tout cas le souhait de la municipalité, qui « réfléchit avec le syndicat de l'île de loisirs » mais qui « les utilisera de toute façon ».

Ailleurs, les œuvres de Marion Chombart de Lauwe ont déjà trouvé place dans l'espace public. Sur la place de la Pointe à Pantin par exemple, des yeux avertis auront repéré six plaques au pied des Magasins généraux, le long du canal de l'Ourcq.

Un travail similaire a été effectué à l'occasion de la reconversion d'une ancienne usine de chaufferie dans le XIXe arrondissement de Paris et pour la démolition d'une fabrique de glaces à Nantes (Loire-Atlantique).

D'autres créations, notamment en Seine-Saint-Denis, sont en cours de discussion. « Mon projet résonne dans beaucoup de territoires mais je veux qu'il ait une qualité poétique et artistique, explique Marion Chombart de Lauwe. Je ne veux pas de transformation de surface, je veux que ça se passe dans les viscères. »

Par Elsa Marnette
Le 15 mai 2017 à 19h40

Lien vers l'article du 15 mai 2017

MAGAZINE DE ROMAINVILLE

Article

Figer l’instant fragile d’une disparition

Marion Chombart de Lauwe travaille actuellement sur un projet artistique autour de la démolition du château de Romainville. Elle va saisir les différentes étapes de sa disparition et les imprimer sur des morceaux du bâtiment.

Marion Chombart de Lauwe a entendu parler du château de Romainville pour la première fois alors qu'elle travaillait sur les Magasins généraux de Pantin, dans le cadre d'un projet artistique baptisé Les dernières heures des bâtiments. Intéressée par tout édifice promis à la démolition, la jeune femme a été particulièrement séduite par la demeure des Ségur. « Jusque-là, j'avais dessiné des bâtiments plus récents. L'âge du château me plaît car il implique des couches et des sous-couches de mémoire ; les couches de papier-peint superposées sont autant d'époques et d'histoires. Et puis il a une dimension romantique du fait qu’il est en ruines, ça ne gâche rien. »

L’artiste a donc réalisé ses premiers dessins du château il y a un an. Les Romainvillois l’ont peut-être déjà aperçue, crayons à la main ; ils vont la croiser souvent ces prochaines semaines puisque les travaux de démolition vont commencer et qu’elle va en saisir différentes étapes. « Ce que je dessine, c’est le moment très bref et très subjectif de la transformation, de la disparition. Je fige un instant fragile entre deux moments stables. »

Comme pour l’usine CPCU située au bord du canal de l’Ourcq à Paris, et comme pour les Magasins généraux de Pantin, l’objectif de Marion Chombart de Lauwe est d’imprimer ses dessins sur des matériaux récupérés sur le chantier de démolition, à l’aide d’une découpeuse laser. Pour cela, elle va collaborer avec les entreprises et les ouvriers qui seront chargés de ce chantier. « Je ne sais pas encore ce que je vais pouvoir utiliser. Peut-être du métal, de la tomette, ou du bois. Pour moi c’est une étape importante car elle permet la rencontre entre le dessin et le bâtiment. »

Elle assure que son regard sur les bâtiments qu’elle dessine n’a rien de nostalgique. Ce qui l’intéresse, c’est le moment vivant que constitue une démolition. « Les transitions font toujours réagir : certains ne peuvent admettre le vide, d’autres apprécient l’inconnu de l’avenir. Je respecte tous les acteurs des territoires sur lesquels je travaille, tous les points de vue. Je ne suis ni dans le le passé ni dans le futur, je suis dans le présent. »

Rubrique portrait du journal municipal de Romainville, pages 30-31 du n°63 d'avril 2016.

MUSEUM TV

Reportage tv

Documentaire inédit produit par Museum TV, Femmes artistes sur terrain masculin
Avec Agnès Thurnauer, Marion Chombart de Lauwe et Laurence de Leersnyder
Diffusé le samedi 06 janvier 2018 à 21h et le dimanche 08 janvier à 17h et 22h.

Ce documentaire s’intéresse aux femmes artistes dont les démarches s’inscrivent sur des terrains traditionnellement masculins. Dans l’espace public, sur des chantiers de construction ou dans les squats, mais aussi encore dans les fonderies où travaille un personnel majoritairement masculin, de jeunes peintres, dessinatrices ou sculptrices ont soutenu des démarches artistiques devant des regards interrogateurs, bienveillants ou parfois moqueurs.

RADIO CAMPUS BESANÇON

Émission radio

Émission La plage

RADIO SUD BESANÇON

Émission radio

Échange sur les ondes de Radio Sud Besançon au micro de Mario Morisi, le jeudi 7 février 2019.

Pour écouter l'émission :
Les impromptus du midi :
20 minutes sur Radio Sud Besançon

TOPO

Article

© Ph : Yves Petit

Article de Katia Mairey dans Topo,
magazine régional de Besançon

Les dernières heures de la Rhodiacéta érigées en œuvre d’art

L’artiste parisienne Marion Chombart de Lauwe investit le chantier de démolition de l'usine bisontine. Ses dessins seront gravés sur des matériaux récupérés sur place. La suite d'une série entamée à la Villette, pour laquelle elle lance un financement participatif..."

Lire l'article en entier sur Topo-fc

A SUNDAY AT THE ATELIER

Émission radio anglophone

Pour le pilote de son émission A Sunday at the atelier, sur World Radio Paris, j'ai reçu Christina Maximoff, pour aborder mon rapport à la ville, raconter le projet artistique Dernières heures des bâtiments et parler du Fablab WoMa, l'un des ateliers que je fréquente.

Pilot episode | First broadcast : Sun 14 Feb 2016 | running time : 10 minutes
A sunday at the atelier